Le Collège célèbre des parcours d’excellence en arts, lettres et communication

Le Collège André-Grasset a honoré, le 24 avril dernier, une vingtaine de diplômés de renom ayant marqué le paysage culturel et artistique du Québec. La soirée Parcours d’excellence en arts, lettres et communication a été l’occasion de mettre en lumière ces ambassadeurs émérites et de leur offrir une tribune inspirante pour les générations futures.

« Chacun des anciens célébrés a enrichi le quotidien des Québécois et a profondément influencé notre société. Nous sommes fiers de compter parmi la grande famille grasséenne cette pléiade de personnes qui, à travers le temps, ont su rendre notre monde meilleur en imaginant, en créant, en informant, en divertissant, en jouant et en réalisant. À travers cet hommage, nous saluons le passé, nous inspirons le présent et nous façonnons l’avenir », souligne Patrick Caron, directeur général du Collège André-Grasset.

Toutes les figures éminentes à l’honneur ont contribué de manière exceptionnelle à l’excellence et à la vitalité de leurs industries respectives : René Angélil, Denis Bouchard, Pierre-Yves Cardinal, Robert Charlebois, Yves Corbeil, Sébastien Delorme, Frank Desoer, Alexis Durant-Brault, Claude Jasmin, Lydia Képinski, Chantal Lacroix, Jean-Marie Lapointe, Christian Laurence, Claude Léveillée, Jean-Claude Lord, Claude Meunier, Kim O’Bomsawin, François-Étienne Paré, Alec Pronovost, Catherine Souffront, Caroline Touzin, Catherine Turp, Mariloup Wolfe et Pierre-Olivier Zappa.

Les témoignages poignants, ayant ponctué la cérémonie, ont mis en relief les souvenirs et les réussites des personnalités intronisées. L’amphithéâtre du Collège André-Grasset, construit dans les années 1960, a été le témoin privilégié de nombreux débuts de carrière, comme celui de Denis Bouchard, diplômé de la promotion 1973, qui a rappelé avec émotion que c’est là où tout a commencé pour lui. Aujourd’hui, il s’est engagé avec la Direction des relations avec les diplômés.es et de la philanthropie (DRDP) afin d’offrir aux jeunes artistes en herbe la possibilité de s’épanouir sur les planches. M. Bouchard a accepté le rôle d’ambassadeur de la campagne de financement pour moderniser et rafraichir ce lieu au cœur du Collège.

« Comme ancienne étudiante en Sciences humaines profil Administration, c’est à Grasset que j’ai incarné le seul et unique rôle de ma très courte carrière théâtrale, dirigée par Michel Trépanier. Ce fut une expérience inoubliable! » Raconte Marisol Houle, directrice relations aux diplômé.es, engagement philanthropique et partenariats stratégiques, le sourire aux lèvres. « Notre salle de spectacle, qui perpétue la riche tradition sulpicienne, l’âme théâtrale de Grasset, a subi quelques améliorations au fil du temps, mais a besoin d’une cure de rajeunissement. Nous invitons la communauté grasséenne, les anciens et les parents à entrer en scène avec nous afin de soutenir le projet de rénovation et de débuter un nouveau chapitre culturel de l’histoire du Collège qui fêtera ses 100 ans en 2027. » Vous pouvez soutenir la campagne en cliquant ici.

Au terme de la soirée, une mosaïque de portraits des gens honorés a été dévoilée, symbolisant le regard tourné vers l’avenir du Collège André-Grasset. Ce mur, bien plus qu’une simple structure, portera en lui la mémoire des réalisations des anciens du Collège et encouragera la jeunesse à croire en ses rêves. Tous ces grands noms incarnent l’importance de la culture, de notre histoire et de la valeur des efforts qu’ils ont déployés.

René Angélil

Avec Pierre Labelle et Jean Beaulne, René Angélil forme le groupe musical Les Baronets. Lorsque sa carrière de chanteur prend fin, il devient agent artistique et s’occupe de la carrière de différents artistes québécois, dont Ginette Reno, René Simard, Johnny Farago et Anne Renée. Alors qu’il s’apprête à changer de carrière, il découvre Céline Dion grâce à un enregistrement de la chanson « Ce n’était qu’un rêve ». La chanteuse, âgée de 12 ans sur l’enregistrement, l’impressionne grandement. Dès lors, il se concentre sur la carrière de celle qui devient sa femme en 1994.  

Grâce à son expérience comme agent d’artistes et l’audace dont il fait preuve durant sa carrière, René Angélil est perçu comme l’un des imprésarios les plus influents de l’industrie musicale. Il est également nommé Officier de l’Ordre national du Québec et Membre de l’Ordre du Canada. En outre, René Angélil remporte plusieurs prix Félix pour le gérant de l’année, ainsi que le prix Félix Hommage pour l’ensemble de sa carrière par l’association québécoise de l’industrie du disque (ADISQ), un prix de gestion (Management Achievement Award) de l’Université McGill et finalement un prix Inspiration par la SOCAN.  

Denis Bouchard

Diplômé de Sciences humaines en 1973

Denis Bouchard se fait connaître notamment grâce à ses rôles dans « Lance et compte », « Annie et ses hommes », « Toute la vérité », « 30 vies », « L’Imposteur », « Discussions avec mes parents » et « Audrey est revenue ». Il brille aussi au grand écran, notamment dans les films « Les Matins infidèles » et « La petite reine ».

Il s’occupe de la mise en scène et de la direction artistique d’une centaine de spectacles, dont ceux de Daniel Lemire, Jean-Pierre Ferland, Roch Voisine, Garou, Stéphane Rousseau, Anthony Kavanagh et Grégory Charles, du spectacle de clôture du Forum de Montréal, de la comédie musicale Grease et des pièces de théâtre La Cage aux folles, Les Voisins et Ladies Night.

Denis Bouchard est en outre décoré de plusieurs prix Artis, Gémeaux et MétroStar. Il est aussi intronisé au Temple de la renommée de la LNI en 2007.  

Pierre-Yves Cardinal

Diplômé de Sciences de la nature en 1997 

Pierre-Yves Cardinal se fait connaître grâce à son rôle de Francis dans le film « Tom à la ferme ». Par la suite, il s’illustre dans plusieurs autres longs-métrages, dont « Polytechnique », « Mommy », « Les salopes ou le sucre naturel de la peau », « Nadia, Butterfly », « Sam », « La Cordonnière » ou encore « Simple comme Sylvain ». Cette dernière proposition fera partie de la sélection « Un certain regard » du Festival de Cannes et remportera le César du meilleur film étranger. 

Il joue également au petit écran, notamment dans les séries « L’Œil du cyclone », « Un lien familial », « Trop », « Béliveau », « L’échappée » et « Nouvelle adresse ». Pierre-Yves Cardinal brûle également les planches des théâtres, entre autres dans les pièces « Quills », « Vanishing Point (Les deux voyages de Suzanne W) », « Mort accidentelle » et « Tranche-cul ».  

Robert Charlebois

Robert Charlebois est entre autres une figure de proue de la contre-culture québécoise. Il pousse le concept encore plus loin avec son spectacle « L’Osstidcho » qui le met en scène aux côtés de Louise Forestier, Mouffe, Yvon Deschamps et le Quatuor de jazz libre du Québec.

En 1970, Robert Charlebois entreprend la célèbre tournée ferroviaire Festival Express et traverse le Canada en compagnie de Janis Joplin, The Grateful Dead et The Band. Il laisse une fois de plus sa trace avec les spectacles « J’ai vu le loup, le renard, le lion » lors duquel il partage la scène avec Gilles Vigneault et Félix Leclerc lors de la Superfrancofête ainsi que « 1 fois 5 », où il retrouve Gilles Vigneault et Yvon Deschamps aux côtés de Claude Léveillée et Jean-Pierre Ferland.

Robert Charlebois est décoré d’une multitude de prix, dont le Prix de l’Académie Charles-Cros, la Médaille d’or des Olympiades de la chanson, un prix Félix Hommage pour l’ensemble de son œuvre, une intronisation au panthéon des auteurs et compositeurs canadiens, le Prix de la Ville de Paris, la Médaille de Vermeil de l’Académie française et de l’Ordre des Arts et des Lettres du Québec.

Yves Corbeil

Diplômé du cours classique en 1964 

Au cours de sa longue et belle carrière, Yves Corbeil assure l’animation de plus d’une centaine d’émissions de variétés, dont « Bonjour Montréal », l’ancêtre de « Salut, Bonjour! ». Le comédien connaît également de beaux succès à la télévision, notamment dans « Les Belles Histoires des pays d’en haut », « Peau de banane », « Virginie », « Destinées », « Indéfendable » et « Bon matin Chuck (ou l’art de réduire les méfaits) ». Plusieurs se souviennent aussi de ses apparitions publicitaires pour Loto-Québec, la margarine Fleischmann’s ainsi que les magasins d’électroménagers Corbeil.  

Yves Corbeil travaille également dans l’ombre de vedettes internationales et de personnages populaires. Il est effectivement le doubleur attitré de Gene Hackman, John Goodman et Morgan Freeman et double fréquemment Arnold Schwarzenegger. De surcroît, il prête sa voix à Fred Caillou, au riche Texan dans la version québécoise des « Simpson » ainsi qu’à Darth Sidious et Palpatine de la saga « Star Wars ». Il est possible de l’entendre dans plusieurs films d’animation, dont « Tarzan » et « Tarzan 2 », « South Park », « La Mariée cadavérique », « Drôle d’abeille » et « Kung Fu Panda 2 ».  

Sébastien Delorme

Diplômé de Sciences humaines en 1990

Sébastien Delorme s’illustre dans une panoplie de téléséries, dont « Watatatow », « Le Monde de Charlotte / Un monde à part », « La Promesse », « Lance et compte : Le grand duel », « District 31 », « Les Bracelets rouges » et « Indéfendable ». Il fait le saut au grand écran aussi, notamment dans « Gaz Bar Blues », « Lance et compte : le film » et « La petite reine ».

Il foule également les planches de plusieurs théâtres prestigieux, dont le Théâtre d’Aujourd’hui, le Théâtre du Nouveau Monde, le Théâtre du Rideau Vert et la Compagnie Jean-Duceppe. Il joue notamment dans « Lucrèce Borgia », « Le chemin des passes dangereuses », « L’École des femmes », « Le Misanthrope », « La Ménagerie de verre », « Charbonneau et le Chef », « Le pont » et « Le Lion en hiver ».

Son talent de comédien est reconnu à plusieurs reprises, alors qu’il cumule les nominations et les prix aux Galas des prix Gémeaux et des prix Artis.

Frank Desoer

Diplômé de Sciences humaines en 1977 

Frank Desoer connait un long et riche parcours à la radio de Radio-Canada.  

Il œuvre pendant sept ans dans les stations régionales de Sudbury et de Toronto, puis il est rapatrié à Montréal en 1997 afin d’animer l’émission de retour à la maison (« Montréal-Express »). Par la suite, il est tour à tour reporter, envoyé spécial à l’étranger et analyste politique pour des émissions telles que « Sans frontières », « Dimanche magazine », « Le 15-18 » et « Désautels le dimanche ». Il est aussi chef d’antenne de Radio-Canada aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004 et de Turin en 2006. Lorsqu’il prend sa retraite de Radio-Canada en 2023, après près de 35 ans de loyaux services, Frank Desoer devient un chargé de cours à l’École des Médias de l’UQAM afin de former la nouvelle génération de journalistes.

Les accomplissements de Frank Desoer sont soulignés grâce à de nombreuses distinctions. Il obtient, entre autres, le Prix de Radio-Canada pour la meilleure émission spéciale de radio et le Prix québécois de journalisme en loisir. En 2019, il représente le Canada au grand prix de journalisme des Médias francophones publics. 

Alexis Durand-Brault

Diplômé d’Arts en 1993 

Alexis Durand-Brault est un réalisateur, cinéaste et directeur de la photographie. C’est par ce dernier rôle qu’il se démarque au début de sa carrière, notamment avec « Live Through This », « Les moutons de Jacob », « Déformation personnelle », « Elles étaient 5 », « Les grandes chaleurs » et « Charlotte a du fun ». Il réalise des œuvres marquantes, dont les films « Ma fille, mon ange », « The Factory », « Everywhere », « La petite reine » et « C’est le cœur qui meurt en dernier » ainsi que les séries « La galère », « Au secours de Béatrice », « Les invisibles », « The Sketch Artist (Portrait-robot) », « Mégantic » et « Désobéir : le choix de Chantale Daigle ».

En 2018, il se joint à Sophie Lorain et Attraction Image pour former la société ALSO. Alexis Durand-Brault est fort réputé et son talent a souvent été célébré au fil des ans avec de nombreuses nominations aux Galas des prix Gémeaux, des prix Artis, aux Prix Écrans canadiens et au Prix Jutra.  

Claude Jasmin

Claude Jasmin débute sa carrière en tant qu’acteur, décorateur et marionnettiste pour La Roulotte de Paul Buissonneau, un théâtre pour enfants qui va de parc en parc à Montréal. Par la suite, il travaille comme scénographe-décorateur pour des émissions jeunesse de Radio-Canada à partir de 1956.  

Auteur prisé, il publie une cinquantaine de romans, dont « Et puis tout est silence », « La corde au cou », « Délivrez-nous du mal », « Ethel et le terroriste », « La Petite Patrie », « Enfant de Villeray », sans oublier sa série de polars dont l’inspecteur Charles Asselin est le héros. Son roman « Pleure pas, Germaine » est écrit entièrement en joual et marque les esprits lors de sa sortie.

Ses parutions lui valent plusieurs distinctions, dont les prix Québec-Paris et France-Canada pour « La sablière », le prestigieux prix Athanase-David remis par le gouvernement du Québec et le prix Ludger-Duvernay de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal pour l’ensemble de son œuvre.

Lydia Képinski 

Diplômée d’Arts et lettres en 2012 

Après avoir remporté haut la main l’édition 2017 du concours Les Francouvertes, Lydia Képinski fait une entrée remarquée sur la scène musicale québécoise. En 2018, elle lance son premier album, « Premier juin ». L’artiste en offre ensuite une relecture par des beatmakers, dont CRi, un musicien électronique québécois qui jouit d’une renommée mondiale. En 2022, la Montréalaise frappe fort avec son deuxième album « Depuis ». Avec ce second long-jeu, elle propose des sonorités résolument plus électro-pop et davantage destinées aux planchers de danse.  

Le talent de Lydia Képinski est salué à de multiples reprises, notamment grâce à des nominations au Prix de la chanson SOCAN, sur la longue liste du prestigieux prix Polaris et au Gala de l’ADISQ. Le Gala alternatif de la musique indépendante du Québec (GAMIQ) la récompense avec les Prix Album pop de l’année ainsi que Vidéoclip de l’année pour sa chanson « MTL me déteste ».  

Chantal Lacroix

Diplômée d’Arts et lettres en 1984

Le parcours de Chantal Lacroix dans le milieu des communications constitue un véritable exemple de détermination, de polyvalence et de créativité. Sa carrière est jalonnée de nombreux succès télévisuels, dont « Partis pour l’été », « S.O.S. Beauté », « S.O.S. Santé », « Donnez au suivant », « On efface tout et on recommence » et « Belle à ma façon ». Marque de son succès : vingt de ses émissions se sont hissées dans le top 25 des émissions les plus regardées dans l’histoire de Canal Vie, un vrai exploit!  

Elle est également une philanthrope. Avec son émission « Donnez au suivant », elle vient en aide à plus de 10 000 personnes. Près de 14 millions en matériaux et en main-d’œuvre ont été offerts à plusieurs familles défavorisées grâce à son émission « On efface tout et on recommence ».

L’excellence de son travail est soulignée à de nombreuses reprises, notamment grâce à des nominations au gala des Prix Gémeaux. Elle reçoit également le Prix Reconnaissance remis par la Fédération des centres d’action bénévole du Québec ainsi que le Prix Femmes d’affaires du Québec dans la catégorie Bénévole fortement engagée.  

Jean-Marie Lapointe

Diplômé de Sciences humaines en 1984

Jean-Marie Lapointe débute sa carrière d’acteur dans les séries « Épopée rock », « Lance et compte », « Scoop », « Chambres en ville », « Le Vent du Wyoming », « L’Homme idéal » et « Le 7e Round ». Il campe aussi le rôle d’animateur, notamment dans les séries documentaires « Victorieux à deux », « Fin de mois » et « Face à la rue ».

Pendant plus de vingt ans, il est l’un des porte-parole du Défi sportif AlterGo pour les personnes ayant des handicaps ou limitations. Il s’implique auprès de la maison l’Éclaircie qui vient en aide aux personnes aux prises avec des troubles alimentaires et des Centres Le Grand Chemin pour adolescents qui souffrent de toxicomanie. Jean-Marie Lapointe accorde également de son temps auprès de jeunes enfants et adolescents atteints de cancer en phase terminale. 

Son engagement dans plusieurs causes humanitaires et sociales est reconnu, notamment grâce à la Médaille du souverain pour les bénévoles remise par le gouverneur général du Canada. Il remporte de surcroît un Prix Gémeaux pour son animation de « Face à la rue » dans la catégorie Meilleure animation – magazine d’intérêt social.

Christian Laurence

Diplômé d’Arts en 1994 

Christian Laurence cofonde en 1999 le mouvement KINO, qui devient rapidement un regroupement planétaire de cinéastes indépendants. L’objectif est de réaliser des films sans budget et l’entraide, la non-compétitivité, la liberté et la bienveillance en sont les mots d’ordre.  

Christian Laurence débute sa carrière en publicité, puis alterne entre télévision jeunesse, fiction et documentaire. Il participe comme concepteur et réalisateur à l’image de marque de la chaîne Vrak TV. Il signe ensuite la réalisation du long-métrage « Le journal d’Aurélie Laflamme » ainsi que « Bye Bye 2012 », « Et si? » et « Subito texto ». Après deux saisons comme animateur et réalisateur de « Tabous et interdit », il enchaîne les fictions, dont « Web Thérapie », « La Dérape », « 5e rang », « Manuel de la vie sauvage » dont il partage l’écriture avec l’auteur Jean-Philippe Baril Guérard et « Haute démolition » où il s’implique aussi comme consultant aux textes.  

Fort de ses nombreuses années d’expérience dans une multitude de tons et types de projets, Christian Laurence agit également à titre de conseiller au scénario et est le tuteur en réalisation de la cohorte 2023 du programme Fiction à l’INIS. 

Claude Léveillée

En 40 ans de carrière, Claude Léveillée lègue plus de 400 chansons, 30 albums, de nombreuses pièces instrumentales et quelques comédies musicales. En 1959, il crée le groupe de chansonniers Les Bozos avec Clémence Desrochers, Jean-Pierre Ferland, Raymond Lévesque, André Gagnon, Jacques Blanchet et Hervé Brousseau. Avec Jean-Pierre Ferland, il ouvre Chez Bozo, l’une des premières boîtes à chansons montréalaises. 

Il écrit des chansons pour d’autres artistes, dont Julie Arel, Nicole Martin et Édith Piaf et collabore également avec Gilles Vigneault, dont il devient le compositeur d’une trentaine de ses chansons.    

Le talent de Claude Léveillée est salué plus d’une fois, notamment par le Grand prix du disque de l’Académie Charles-Cros pour l’album « 1 fois 5 » et la médaille Jacques-Blanchet. Il est aussi nommé Officier de l’Ordre du Canada, Chevalier de l’Ordre national du Québec et Chevalier de la Légion d’honneur de France. En 2005, il est intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens, simultanément avec sa chanson « Frédéric ». La Salle Claude-Léveillée de la Place des Arts est nommée en son honneur. 

Jean-Claude Lord

Diplômé du cours classique en 1963

Jean-Claude Lord est un pionnier du cinéma et de la télévision au Québec. Il découvre d’ailleurs son amour pour le 7e art durant ses études au Collège André-Grasset, grâce au Ciné-club.

Il laisse en héritage près d’une quinzaine de longs métrages ainsi qu’une trentaine de séries télévisées, documentaires, téléréalités et téléfilms. Son engagement social est au cœur de son travail : il aime déranger, émouvoir et provoquer. Par exemple, « Bingo » s’intéresse à l’action politique des jeunes Québécois et la corruption de la police. « Parlez-nous d’amour », dont le scénario est signé par Michel Tremblay, est une critique corrosive de la télévision populiste. « Panique » aborde les impacts de la pollution industrielle. Sans oublier son adaptation de « Délivrez-nous du mal », un roman controversé de Claude Jasmin qui traite notamment d’homosexualité. Il est également reconnu pour son travail à la réalisation de la série « Lance et compte ».  

En 2017, Jean-Claude Lord reçoit le prix Guy-Mauffette, soit la plus haute distinction attribuée au Québec à un artiste ou un artisan pour sa contribution à l’excellence de la radio, de la télévision, de la presse écrite ou encore à celle des médias numériques. 

Claude Meunier

Claude Meunier est connu dans le monde de l’humour pour sa participation dans plusieurs groupes humoristiques, dont Paul et Paul ainsi que Ding et Dong. Ce duo, qu’il crée avec Serge Thériault, anime la soirée d’humour mythique les Lundis des Ha! Ha!, enregistre un album, présente trois spectacles très populaires ainsi qu’un film.

En 1979, Claude Meunier co-écrit avec Francine Ruel, Jean-Pierre Plante et Louis Saia la pièce à sketchs « Broue ». Elle sera jouée pendant 38 ans devant plus de 3 millions de spectateurs et remporte le record Guinness de longévité d’une pièce jouée avec la même distribution en 2006. Sa télésérie « La Petite vie » bat un autre record : l’épisode « Réjean reçoit » obtient des cotes d’écoute toujours inégalées de 4 098 000 téléspectateurs.

Claude Meunier écrit également des pièces de théâtre, dont « Les Voisins » et « Appelez-moi Stéphane ». À sa longue feuille de route se rajoutent l’écriture et la réalisation du film « Le Grand Départ » en 2008 ainsi que l’écriture des livres « Journal d’un Ti-Mé : propos et réflexions » et « 2e Journal d’un Ti-Mé : Réflexions mentales ». 

Kim O’Bomsawin

Diplômée de Sciences humaines en 2003 

Kim O’Bomsawin désire faire découvrir l’univers des Premiers Peuples, faire la lumière sur leurs réalités, déboulonner les croyances du grand public et donner de la place à leurs cultures.

Elle signe plusieurs documentaires. Parmi le lot se retrouvent « La ligne rouge » qui s’intéresse à de jeunes hockeyeurs autochtones, « Ce silence qui tue » qui aborde les meurtres et les disparitions de femmes autochtones, « Du teweikan à l’électro » qui démontre le pouvoir de la musique autochtone à asseoir ses traditions dans la modernité, « Minokin : réparer notre justice » qui traite du retour de la pratique judiciaire traditionnelle de l’exil dans les luttes contre le crime au sein des communautés autochtones du Québec ainsi que « Je m’appelle humain », un portrait sensible de la poète innue Joséphine Bacon et une exploration de son rapport avec la terre de ses ancêtres.

En 2020, Kim O’Bomsawin devient présidente de Terre Innue et de Productions Innu Assi. Elle agit également en tant que productrice exécutive sur tous les projets de Terre Innue.  

Son talent est célébré à maintes reprises, notamment avec des Prix Gémeaux, des Prix des Écrans canadiens et le Prix Donald Brittain.

François-Étienne Paré

Diplômé de Sciences humaines en 1990 

François-Étienne Paré est un vrai mordu d’improvisation et détient d’ailleurs le record du monde avec 52 heures consécutives. Ce record a été battu entre nos murs, à Grasset. Il est aussi trois fois champion du monde et six fois champion national, ainsi que le seul improvisateur de toute l’histoire de la Ligue nationale d’improvisation (LNI) à avoir réussi à inscrire son nom sur tous les trophées de la ligue. En 2008, il devient le directeur artistique de la LNI.  

François-Étienne Paré s’est aussi démarqué à la télévision, notamment grâce à ses talents d’animateur à RDI Junior et à l’émission « La revanche des Nerdz ». Il joue également dans les émissions « Le monde de Charlotte », « Un monde à part » et « Histoire de filles ». Il foule aussi les planches des théâtres, notamment avec ses spectacles « 16 et (3×7) font 16 j’en ai assez merci » et « À force de compter sur quelqu’un ou quelque chose on oublie ses tables de multiplication » qu’il a écrits et mis en scène lui-même. Il conçoit et met en scène plusieurs spectacles d’improvisation, dont L’Usine de théâtre potentiel.

Alec Pronovost

Diplômé d’Arts et lettres en 2012 

Alec Pronovost se fait connaître en réalisant des capsules Web pour des humoristes émergents, dont David Beaucage et Rosalie Vaillancourt. Il collabore étroitement avec cette dernière en assurant notamment la réalisation des webséries « Avant d’être morte », « Sainte Marie-Josée part en croisade » et « Complètement Lycée » où elle tient la vedette. Il réalise aussi la série « Club Soly » d’Arnaud Soly, la captation du premier spectacle de Pierre-Yves Roy-Desmarais « Jokes Chapeau Maman Magie Piano », le film à sketchs « Femme ta gueule » tiré du premier spectacle de Mariana Mazza ainsi que son film « Maria ».

Il est également derrière « Le Killing », « Symphonie pathétique », « Jeep Boys », « Tony Speed », « Richard Superstar » et « Piscine Pro ». D’ailleurs, ce court-métrage est présenté au prestigieux festival de Sundance sous un tonnerre d’applaudissements, puis projeté à travers quelque 80 festivals partout autour du monde.

Alec Pronovost est considéré comme l’une des voix comiques les plus effervescentes du Québec. Son talent est salué à plusieurs reprises, notamment par des Prix Gémeaux, des prix Olivier et des prix Félix.

Catherine Souffront

Diplômée de Sciences de la nature en 2009

Catherine Souffront est une comédienne qui carbure aux défis! En 2018, après avoir travaillé quatre ans comme procureure de la couronne au DPCP de Montréal, elle choisit d’écouter sa petite voix intérieure et de se lancer dans une carrière artistique. Depuis, elle cumule les rôles au petit et grand écran, dont Mylène dans « L’Œil du cyclone », l’infirmière Jocelyne dans « Les Bracelets rouges », la sirène Coralie dans « l’Ile Kilucru » ainsi que Jess dans le film « 23 décembre ». Elle fait aussi des apparitions épisodiques dans des séries phares, dont « Sans rendez-vous », « Virage : Double faute » et « Doute raisonnable ».

Catherine Souffront a également un talent pour écrire. C’est pourquoi elle s’investit entre autres dans l’écriture des séries télévisées comme « Le Pacte » et « L’Œil du cyclone ». Elle est également co-scénariste de la série « Lakay Nou » (qui signifie « notre maison » en créole), où elle tient la tête d’affiche. Grande passionnée de chant, elle lance une première chanson, « Pick Me Up », en 2024.

Caroline Touzin

Diplômée d’Arts et lettres en 2001 

Caroline Touzin s’intéresse aux enjeux sociaux et à la santé, l’environnement, l’immigration, l’éducation et la justice. 

Elle publie des reportages percutants sur le plomb dans l’eau des écoles du Québec, la crise de la violence armée qui ébranle Montréal, les victimes des changements climatiques aux Îles-de-la-Madeleine et les relations entre la police et les populations vulnérables. En 2021, Caroline Touzin et Gabrielle Duchaine publient le dossier « L’autre épidémie : exploitation sexuelle des enfants sur Internet ». Leur travail contribue à créer un plan d’action pour contrer la pornographie juvénile et à modifier le programme d’indemnisation des victimes d’actes criminels pour inclure les victimes d’exploitation sexuelle sur l’Internet. Ce dossier leur vaut aussi le prix Judith-Jasmin dans la catégorie « Enquête ».

Elle reçoit d’autres récompenses, dont le prix Edward-Goff-Penny décerné au meilleur jeune journaliste de moins de 25 ans au Canada, le Concours canadien de journalisme pour son article sur le passé du boxeur Adonis Stevenson, le prix En-Tête grâce à son article sur la santé mentale des jeunes en temps de pandémie, le prix Judith-Jasmin pour son papier sur le « sextage » entre adolescents, le Hillman Prize et le Canadian Online Publishing Awards grâce à son dossier sur les routes les plus meurtrières du Québec. 

Catherine Turp

Diplômée d’Arts et lettres en 2001 

Catherine Turp est une leader expérimentée dans les expériences immersives et occupe actuellement le poste de directrice exécutive de la Création et de l’Innovation chez Moment Factory.  

Avec une passion pour l’art, la technologie et le design immersif, elle contribue à créer des moments inoubliables pour des publics du monde entier. Son expertise réside dans le développement d’environnements immersifs, d’installations publiques à grande échelle, d’expositions interactives et de performances en direct qui marient parfaitement une technologie de pointe, des récits captivants et des connexions émotionnelles. Elle joue un rôle significatif dans l’orientation créative de Moment Factory et la positionne en tant que leader mondial du divertissement multimédia.  

Son approche collaborative et sa capacité à réunir des équipes diverses sont déterminantes dans le succès de nombreux projets auxquels elle participe. Elle partage ses idées et ses expériences pour inspirer les autres dans le domaine, soutient activement et encadre les talents émergents, témoignant ainsi de son engagement à favoriser la prochaine génération d’artistes et de technologues et à repousser les limites de l’expression multimédia. 

Mariloup Wolfe

Diplômée d’Arts en 1997

Mariloup Wolfe se fait remarquer pour son naturel devant la caméra. Elle incarne de nombreux personnages qui marquent et touchent le grand public, comme ceux de Marianne dans « Ramdam », d’Agathe Boisbriand dans « Unité 9 » ou encore de la professeure d’arts plastiques Élisabeth Bergeron dans « 30 vies ». Elle fait le saut dans le grand écran, notamment dans « C.R.A.Z.Y. » et les deux films « À vos marques… Party! »

En tant que réalisatrice, elle est derrière les films « Les pieds dans le vide », « Jouliks », « Arlette » et « Cœur de slush » ainsi que les œuvres télévisuelles « 30 vies », « Ruptures », « Hubert et Fanny » et « Mon fils ». Elle réalise et anime également le docuréalité « Le grand move ».

En outre, Mariloup Wolfe est partenaire du nouveau centre de formation Mondel. Il s’agit d’un atelier du cinéma pour former des techniciens de toute sorte pour le cinéma et la télévision. Son objectif est ainsi de s’impliquer pour la relève artistique. 

Son talent est célébré à maintes reprises, notamment par des prix MetroStar, Artis, et Gémeaux, et ses films ont été sélectionnés à quelques reprises dans des festivals internationaux.  

Pierre-Olivier Zappa

Diplômé d’Arts et lettres en 2006 

Depuis 2011, Pierre-Olivier Zappa connaît une carrière florissante au sein du Groupe TVA. Au fil des ans, l’animateur de l’émission quotidienne « À vos affaires » sur LCN est devenu une référence en économie et en finances. Il partage d’ailleurs ses connaissances en la matière à titre de chroniqueur dans le Journal de Montréal. Il fait profiter le grand public de ses aptitudes en vulgarisation ainsi que de son expertise, et ainsi les aide à prendre des décisions financières réfléchies. 

Pierre-Olivier Zappa contribue également à de nombreux reportages d’enquête pour l’émission « J.E » en plus de présenter l’actualité à l’émission matinale de LCN « Le Québec Matin ». En 2022, le journaliste devient chef d’antenne du « TVA 22 Heures ».  

Ce touche-à-tout complète un baccalauréat ainsi qu’une maîtrise en communication politique. Il renoue d’ailleurs avec son amour de la politique lorsqu’il agit à titre de traducteur des points de presse gouvernementaux en anglais à TVA et à LCN ou encore à titre de correspondant parlementaire. 

Jay Du Temple

Diplômé d’Arts et lettres en 2011 

Jay Du Temple fait sa place au petit écran dans les émissions « Code F. » et « Code G. » et tient aussi quelques rôles hilarants dans l’émission « Like-Moi! » et dans la websérie « Le Killing ». À l’automne 2017, tout change pour Jay Du Temple. Il est choisi pour animer la célèbre téléréalité « Occupation Double ». C’est alors qu’il devient une vedette et une des personnalités chouchous du public. Il en tiendra la barre jusqu’en 2022. 

Le 3 janvier 2020, Jay Du Temple est sur la scène du Centre Bell de Montréal pour une toute dernière représentation de son spectacle d’humour « Bien faire ». Il profite de l’occasion pour raser en direct sa longue chevelure, et amasse des fonds pour Leucan.  

Après son départ « d’Occupation Double », il met toutes ses énergies dans son second spectacle d’humour « Fin ». Sa tournée se termine avec des spectacles aux quatre coins du Canada auxquels il se rend en vélo ou à la course. Une fois de plus, l’humoriste s’allie à une bonne cause et amasse des fonds pour la Fondation Douglas pour la recherche en santé mentale.