Le Collège André-Grasset devient aujourd’hui le premier établissement postsecondaire à s’associer à la SOCAN pour offrir à sa communauté une politique du droit d’auteur bonifiée. Cette entente inspirante, en vigueur à compter du lundi 19 août, s’impose comme un modèle à suivre pour soutenir les créateurs de musique et contribuer à la survie de l’art.
Grâce au partenariat développé sous l’impulsion d’un fonds d’innovation, le Collège ainsi que l’Institut Grasset bénéficieront dorénavant d’un droit de diffusion englobant 100% de la musique mondiale à l’occasion de leurs activités ainsi que de leurs événements pédagogiques et parascolaires.
De plus, un droit de reproduction musicale permettra d’enrichir les réalisations audio et vidéo produites à l’interne. Les membres du personnel et les étudiants profiteront d’un accès au catalogue musical en droit de reproduction de la SOCAN (incluant dorénavant celui de la SODRAC récemment acquise par la SOCAN). Ce répertoire en reproduction comprend environ 85% de la musique québécoise ainsi qu’un nombre important d’œuvres internationales et canadiennes anglaises.
Geneviève Courcy, professeure de cinéma et instigatrice du projet, est convaincue que la politique jumelée à un guide d’application facilitera les démarches des élèves au moment de rechercher des œuvres pour agrémenter leurs productions. En plus de contribuer à inculquer la notion de propriété intellectuelle, l’entente favorisera la découverte des artistes québécois, s’enorgueillit l’enseignante : « C’est pour nous une manière d’être solidaires et d’encourager les étudiants à consommer la culture d’ici. L’industrie de la musique en arrache et la cadence s’accélère. »
Un devoir de conscientisation
« Le Collège André-Grasset montre la voie à suivre et envoie un signal fort qu’il prend position en faveur des droits musicaux, soulignant ainsi la nécessité de rémunérer équitablement les auteurs-compositeurs, compositeurs de musique à l’écran et éditeurs de musique pour leur travail. Nous ne pouvons que nous réjouir de cette entente qui saura également sensibiliser la nouvelle génération à la richesse du répertoire de la SOCAN et à l’importance du droit d’auteur et de reproduction », déclare la Chef des affaires du Québec et des arts visuels à la SOCAN Geneviève Côté.
Grasset invite dès maintenant les cégeps et les universités de l’ensemble du Québec à joindre cette initiative nécessaire pour défendre une utilisation légale, équitable et éthique de la musique. « Les besoins en éducation sont grandissants, confie Emmanuelle Dupal, responsable du dossier du droit d’auteur, mais cela ne signifie pas que nous avons un passe-droit pour nier le travail des artistes et nous fermer les yeux. »