À la suite de la fermeture des établissements d’enseignement en mars dernier, la communauté grasséenne a relevé avec brio le défi de se réinventer. D’instinct, l’ensemble du personnel s’est mobilisé et a fait preuve d’une grande créativité afin d’accomplir sa mission première : soutenir ses étudiants et assurer leur réussite.
En passant à l’action, 85 enseignants, 5 techniciens de laboratoires, une animatrice de théâtre, 3 conseillers pédagogiques, et toute l’équipe du service des études ont transformé 112 cours donnés à 255 groupes. Les professionnels offrant des services d’aide ont également revisité leurs pratiques pour accompagner les étudiants dans cette épreuve.
Force est de constater que les stratégies déployées pour assurer la qualité de la formation à distance ont porté fruit. Au terme de la session d’hiver, 98,6 % des cours auxquels les élèves étaient inscrits ont été complétés et 96,2 % des cours complétés ont été réussis.
« Rassembler nos étudiants virtuellement a contribué à conserver un lien social primordial en période de confinement. Il était de notre devoir d’être présents pour eux. À travers cette crise, tout le monde s’est serré les coudes et a fait preuve d’une résilience admirable », constate avec fierté le directeur général. M. Patrick Caron est également impressionné par les acquis réalisés sur le plan numérique.
« Le virage technologique effectué est remarquable. Nous avons accompli en 2 mois ce que nous aurions réalisé en 10 ans. Le Collège et l’Institut Grasset se positionnent aujourd’hui comme des leaders en matière d’enseignement à distance », se réjouit François Laflamme, conseiller pédagogique TIC.
Réinventer l’éducation collégiale
En adaptant la matière à des modes alternatifs d’apprentissage, les professeurs ont apprivoisé de nouveaux outils tout en trouvant des manières originales d’entretenir la motivation des étudiants.
À titre d’exemple, l’enseignante Geneviève Beaulé a intégré à son cours de biologie l’utilisation d’une plateforme interactive favorisant l’expérimentation et la pratique. « La rétroaction a été très positive. Les laboratoires virtuels ont contribué à rendre la matière beaucoup plus concrète », témoigne cette dernière. Parmi les thématiques explorées en ligne figure l’entomologie judiciaire. Ses étudiants se sont glissés dans la peau d’enquêteurs afin de déterminer la date et l’heure du décès d’une victime retrouvée sans vie au cœur de la forêt. L’étude des insectes présents sur la scène de crime leur a permis d’élucider une part du mystère.
Virginie Proulx-Tremblay, professeure de psychologie, a quant à elle suscité l’intérêt de ses étudiants en remplaçant les présentations orales formelles par le concours Ma thèse en 180 secondes. Ses élèves du programme Sciences humaines ont ainsi été appelés à résumer les conclusions de leurs recherches sous la forme de courtes capsules. « Ils ont eu davantage de plaisir à créer avec plus de liberté. Le projet leur a permis de se concentrer sur l’essentiel tout en me donnant la chance d’évaluer la qualité de leur esprit de synthèse », explique l’enseignante qui envisage de proposer à nouveau cette formule revisitée.
Une session couronnée de succès à l’Institut
Le campus de la formation technique du Collège André-Grasset a également connu un beau succès. En l’espace d’une fin de semaine, l’équipe de l’Institut a revu ses formations afin de ne pas interrompre les apprentissages de ses étudiants. Dans les dernières semaines, l’institution a également fait preuve d’une grande capacité d’adaptation en développant une offre de formations en entreprise. Déjà, la réponse s’avère très positive et de nouveaux liens d’affaires ont été créés.
Une vie étudiante riche
En dehors de la poursuite des activités pédagogiques, les départements de la bibliothèque, du socioculturel et des sports ont fait preuve de dynamisme. Parmi les réalisations marquantes figure la tenue d’un Gala virtuel visant à mettre à l’honneur une trentaine de jeunes inspirants et impliqués. De plus, nos athlètes présents et futurs ont bénéficié de programmes d’entraînement personnalisés afin d’être prêts pour le retour au jeu.
« Voir toutes les activités se terminer de façon aussi abrupte a été un choc autant pour nous que pour les étudiants. Je lève mon chapeau à toute mon équipe qui a rapidement trouvé des alternatives pour terminer l’année. Nous travaillons avec la même énergie à préparer la rentrée pour offrir une vie étudiante animée dès le mois d’août, malgré les circonstances particulières », conclut Martin Beauregard, directeur adjoint.